La culture de la vigne
Une nouvelle année commence par la taille à la main de la vigne.
Au printemps se succèdent la venue des bourgeons puis des feuilles avant que la floraison ne préfigure l’apparition de minuscules grappes qui grossiront et muriront tout l’été jusqu’à la maturité optimale.
L’été, une attention particulière est portée à la vigne afin de détecter d’éventuelles maladies.
La maturation des raisins va devenir l’objet d’une surveillance de plus en plus précise afin de débuter les vendanges au bon moment et récolter les différents cépages à des maturités optimales.
À la fin des vendanges, la vigne termine son cycle végétatif en perdant ses feuilles qui auparavant se seront dotées des couleurs de l’automne.
La vendange
La période des vendanges est la plus intensive de l’année. La capacité d’analyse des conditions climatiques, de la maturité du raisin et les bonnes prises de décision dans sa récolte ou encore sa macération vont conditionner la qualité du traitement de ce qu’aura offert la vigne pour le millésime.
La date des vendanges est choisie avec soin. En effet, le raisin doit être cueilli en totale maturité : un fruit bien mûr ne peut que donner un vin aux arômes sublimés. L’expérience du vigneron, l’analyse régulière de la teneur en sucre, les conditions climatiques sont des facteurs essentiels.
Ces paramètres se trouvent en général réunis à la charnière entre août et septembre et vont s’étaler sur une durée d’un peu plus de 3 semaines pour récolter toute la vendange sur les différents terroirs. La machine à vendanger récolte le raisin rang par rang et une noria de remorques conduit la vendange jusqu’à la cave des Tourelles.
La vinification
Une équipe reste en permanence dans la cave pour recevoir la vendange, la diriger vers les cuves de vinification et surveiller différentes opérations : macération, remontage, température,etc. Là encore, le vigneron joue un rôle fondamental : c’est dans la conduite des vinifications qu’il peut exprimer à la fois sa science, son expérience et sa passion.
1 – La réception de la vendange, l’éraflage, et la mise en cuve.
2 – La macération : pendant 24 heures, en abaissant la température aux environs de 16°- 18°, le jus du raisin se charge des arômes essentiels du raisin.
3 – C’est à ce stade que l’on écoule une partie du jus pour élaborer les vins rosés. Le jus a alors une belle couleur rose vif, et il fermentera sans la peau ou la pulpe du raisin environ 15 à 20 jours à basse température : 15° environ.
4 – En revanche, les vins rouges restent sur les « marcs » pour se charger en couleur, en tanins, en arômes plus complexes qui se transformeront avec le temps en bouquet subtil. 10 – 15 jours à des températures variant de 25° à 28 °.
L’élevage des vins
Élevage en cuve ciment ou en barrique de chêne, le savoir faire du vigneron s’exprime en grande partie dans ces moments où le temps va développer le caractère d’un vin dans un récipient de stockage avant de le confier au verre d’une bouteille.
Les vins rosés ne tardent pas à être mis en bouteille. On ne parle pas vraiment d’élevage dans ce cas, car ce sont des vins qui doivent être bus jeunes.
Les vins rouges attendent alors une deuxième fermentation, appelée malolactique, qui leur fera perdre une partie de leur acidité. Ils vieilliront en cuves ou en barriques de chêne, avant d’être mis en bouteilles. Les cuves de ciment : c’est le procédé habituel dans la région. De grande contenance, elles ont de bonnes caractéristiques thermiques. Certaines cuvées d’AOC sont élevées dans des barriques de chênes français de 225 l, 300 l et 600 l.